sàraf – VIII – 01 – le repère

vendredi 1 septembre 2023


(après) – poisy


« la descente de l’école d’agriculture était pentue ; elle commençait tout doux depuis l’arrêt de bus tout en haut, la route longeait les pommiers sur sa droite, tout près du chalet, tandis que sur la gauche il y avait un bout de terrain inutilisé par l’institution scolaire ; et puis ça chutait d’un coup ; en face, la direction d’annecy, et il n’était pas insensé de s’arrêter là un instant pour admirer le spectacle : en-dessous, par ici sur la colline, était visible tout le bassin, avec au centre le lac, loin derrière, le mont-blanc, et entre et autour, des montagnes que je pourrais prendre pour des vraies personnes tant elles se distinguent d’identité, par leur forme, leur position, leurs reliefs millénaires ; le semnoz tout près, sur la droite au sud, qui plonge sur la côte du lac, cette petite montagne sur laquelle il est rapide l’hiver, d’aller grimper pour skier dans la petite station ; en face au nord le parmelan, sa falaise reconnaissable un peu derrière le massif montant depuis annecy-le-vieux ; la tournette plus loin, cette espèce de truc que je ne saurais vraiment décrire car je le reconnais plus que je ne le connais, comme les autres d’ailleurs…’

.et puis les maison sur la pente, commencent juste après les quelques ruches installées là, elles je ne suis pas sûr qu’elles appartiennent à l’école ou à quelconque autre propriétaire exploitant ; de riches maisons moins luxueuses que ce que j’ai vu d’équivalent à besançon, le prix du lieu fait une sacrée différence je crois, à moins que les goûts d’ici ou là soient plus ou moins bourgeois, selon telles ou telles valeurs que je ne saurais rendre palpables, en une relativité que je peux presque me figurer mieux grâce aux voisins suisses : également comme de partout, les gens foutent leur fric selon ce que la géographie peut poser ses propres normes, ui, au même niveau de vie ou pas, à besac on a une grande baraque un grand jardin et une architecture cosmo dans ce quartier un peu élite auquel je songe là pour m’inspirer, tout comme à poisy on est un peu plus modeste matériellement à cause de la richesse de la ville, le prix local de la vie, qui demanderait pluss pour le même résultat ; tout comme à annecy on reste modeste avec des voitures presque trop normales comparées aux multiples vendeurs suisses qui à quelques dizaines de kilomètres de là permettent d’afficher une autre forme de preuves à la classe sociale, non, à annecy on ne croise pas toutes ces lamborghini, ferrari et autres aston martin, malgré que tout ceci se mélange entre frontaliers à sens déséquilibré…’

« il faut qmm donc, être à une bonne place professionnelle, pour habiter dans la descente de l’école d’agriculture, que ce soit dans la pente extrême qui se termine sur un stop provocateur, ou que ce soit après, lorsqu’au plat on rejoint la suite de la descente de poisy ; au stop à gauche, on arrive au practice de golf, en face duquel j’ai toujours vu un champ cultivé et qui ajd a vu pousser un nouveau lotissement de résidences, et même un prolongement de la voie rapide… poisy s’étoffe, je n’y suis plus mais il grandit tjrs, comme il m’a vu grandir’

.et puis entre les ruches et le stop, une impasse bifurque ; si on remonte le long, après être passé devant les quelques maisons, le goudron s’arrête mais pas la route ; pas tout de suite ; le gravier en double raie, largeur voiture, on peut le suivre jusqu’à arriver en bas d’une structure edf ; sur le toit de laquelle on peut parvenir si l’on prend à gauche un peu avant ; en bas du mur de ptetr quinze mètres de haut, ou depuis le haut de la pente sur le toit plat du bâtiment après une sorte de terrasse pelouse : le repère’

.ainsi nommé pourquoi ? je ne sais même plus, c’est oublié dans l’histoire des joints fumés là-bas… »


souvenirs à rendre au futur



Publié par Rémy Revel

total, généreux, gratuit

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