samedi 26 août 2023
(de vie) – loin du lac
« j’ai un souvenir tactile de l’eau salée, qui me rend relativement insensible voire réticent vis-à-vis du goût plus ou moins normalement partagé pour les points de baignade loin de l’exceptionnelle eau d’annecy, et également suis-je répulsif des lieux à l’humidité chlorée, privés ou publics’
.ce désagrément de peau ; la mer d’iroise je l’aime assez d’accointance par vécu en bretagne, mais de manière générale, ce n’est pas pour moi un plaisir que de m’y baigner… ok, on flotte plus dans ces eaux qui recouvrent la majorité des surfaces territorialement fluides, il est plus aisé de s’y maintenir à portée de souffle ; ok, en tant que majeure occupation des zones à baignade, je conçois que bcp de gens trouvent cette eau tout-à-fait anodine et sans désagrément notoire ; mais moi non, je peux pas, ça me dérange : ce toucher si corrosif… cette pellicule qui reste à fleur de peau… ça me gratte, ça me pique, mes lèvres ne supportent pas, ni le restant de mon anatomie privilégiée par annecy ; je suis vite exaspéré d’entendre ceux qui ne partagent pas cette sensibilité, ce n’est pas un souvenir en particulier non, encore une fois, juste à chaque fois de toutes les fois où l’on me parle de vacances, j’ai des pulsions malsaines qu’il me faut réfréner, et l’effort à garder un calme insoupçonnément incompris est fréquemment lourd à porter pour moi sur les multiples cas comme celui-ci où il serait impensable pour autrui que sa satisfaction soit ainsi toute relative’
.c’est ainsi dès que j’entends parler de la mer ou de l’océan, c’est ainsi dès que j’entends parler de piscine chlorée ; quelle crasse que ces eaux ai-je envie de tempêter ! sérieux vous aimez ça ? mais par quel maléfice bondieu ?!’
.vas leur dire que c’est de la merde, honnête moi-même, tu verras jusqu’où ils te toléreront encore…’
.à besançon j’ai la chance qu’il y ait une rivière, l’eau douce c’est tellement fluide ! mais là encore je dois cacher ma fine bouche trop susceptible du point de vue confort, c’est pas la même pureté naturelle dans le doubs que dans les eaux de haute-savoie, ni non plus les mêmes possibles activités ludiques ou détente loisir ou sportives… alors je tente de pas trop déprimer sur ces conforts perdus, de relativiser en pensant au gange ou à la seine ; mais c’est difficile, d’autant que je n’ai pas besoin forcément de raisons pour être pathologiquement désaccordé de l’humeur joyeuse que la société aime à sa santé psychique ; alors quand j’en ai, de ces raisons, instinctivement je m’y accroche, car au moins tout ceci est réel, explicable, rationnellement envisageable pour le partage de l’origine de mon état d’émotion…’
.à annecy lac, il n’est pas aussi fermement obligatoire ou conseillé ou utilement agréable, de se doucher après la trempette, non ok tu passes pour un clodo si tu envisages une baignade comme un moyen de se laver, mais bordel il n’est pas nécessaire d’effectuer ce presque contre-sens à se rincer après mouillage ; partout ailleurs sur la planète, c’est normal, il faut se laver après l’eau ; ok c’est mon monde qui n’est pas la norme, mais qmm, y’a un truc chelou que j’aurais aimé reproduire sans pollution, oui, ptetr avec cette idée il n’a pas toujours été vraiment utile de sortir de l’eau salée avec pour prévision de suite un rinçage à l’eau douce, et en ce je me vois encore un peu alien sur terre, lorsque je vois à quel point même l’eau de notre planète nous est sale dans tellement de contextes chimiquement non-assistés… entre l’aversion bientôt normalisée pour l’odeur des algues, et le fait que y’a de plus en plus de plastiques et autres cochonneries dans les eaux mondiales, bientôt on se calmera l’hygiène à coup de trucs sans eau, j’sais pas j’invente de la merde genre des gels proprants ou quoi… ahem’
.on s’éloigne de plus en plus de nos ancêtres les poissons, et les cousins cétacés on va pas s’en rapprocher bien au contraire ; heureusement que c’pas sensé être potable hein ‘n’s’pas ? on serait bien emmerdés ahem…’
.je me plains de ce qui est la norme, est-ce pour autant que la norme est saine ? j’aurai jamais fini de passer pour un enfoiré, et de m’en battre complètement les steaks, pendant que même au robinet il devient dangereux de boire ! »
souvenirs à rendre au futur
expérience scriptive 