Phénomène

Légende, n’encourages-tu pas celui qui te lit à prendre garde ?

Prendre garde, tout d’abord à l’origine, à la naissance, à la genèse de ce qui te définit. Le discours est écrit, tient du réel, et dans l’expectation de la divulgation se permet de prendre vie par la bouche de celui qui te donnera corpulence et but. Nul n’échappe à ta diffusion, il s’agit là pour toi de réunir l’irréconciliable, sans lequel tu ne serais pas, mais que tu tentes de faire disparaitre.

Prendre garde, ensuite, à l’onde propagatoire qui circule et déforme. Chacun des acteurs de ton existence, les cellules individuelles de ton organisme sociétal, se permet d’apporter sa couleur à ton teint, sa fragrance à ton odeur, sa sonorité à ta musique. Suivant ce chemin sans cesse modifié, tu te développes, tu avances, parmi les circonstances de ton caractère. Il n’y a plus ni corps ni âme, mais des morceaux imbriqués et mouvants qui se renouvellent.

Prendre garde, enfin, au présent qui te constitue. La fiction exagérée te rapproche autant du mythe que de la rumeur, par diffraction et combinaison. Tu es le résultat de la liberté et du rêve, assemblés pour ne former qu’une parcelle d’esprit, que complètent les éléments encore méconnus de la mécanique humaine.

Légende, ne t’encourages-tu pas à prendre garde à toi-même ?


Aujourd’hui, Légende, tu racontes que tout va mal.

L’opprobre, la noirceur de ton visage, reflètent le vertige systémique. Tu es montée haut. Si haut que tu ne vois plus tes pieds, ensevelis dans les nuages, pendant que tes cheveux frôlent les étoiles. Il fait froid dans l’espace, et tu te demandes parfois pourquoi tu es montée.

Je vais te dire pourquoi tu es montée.

Tu es montée parce qu’une voix que tu n’entends pas te dictait par delà la conscience de gravir la montagne, et de t’envoler depuis son sommet. Cette voix, appelle-la comme tu veux selon tes convictions, mais sache qu’elle sera toujours là, et qu’elle te montre un chemin infini. Chaque seconde elle guide tes pas, elle te donne la force d’avancer, et toi, Légende, tu aimes parfois l’entendre.

Aujourd’hui, Légende, tu espères qu’un jour, tout ira mieux.


Alors écoutes moi.

Fais tes choix, qu’ils suivent ou non cette voix. Prends tes décisions, qu’elles soient en accord avec elle ou pas. Tu mérites le goût de la lumière. Tu vaux le combat qui t’as engagé un jour.

Tu sais où tu vas, Légende, même si tu doutes.

Publié par Rémy Revel

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